Les dates anniversaires, les fêtes et les vacances
La perspective des prochaines fêtes, des dates anniversaires ou des vacances sans la personne aimée fait monter une angoisse grandissante chez une personne en deuil. Ainsi, vous pourrez vous sentir vulnérable à toutes les dates significatives, même dix ans après la disparition de l’être cher. À chaque fois, elles sont le rappel douloureux de son absence. Le jour anniversaire de son décès en particulier peut être anticipé avec beaucoup d’anxiété. La moindre date en relation avec la personne disparue peut résonner fortement en vous : l’anniversaire de sa naissance ou celui de votre mariage, la Saint-Valentin, la fête des Mères ou la fête des Pères…
Le contraste de votre chagrin et de la joie collective
Ces moments sont particulièrement difficiles à vivre quand autour de vous tout le monde est à la fête et partage des moments de convivialité. Alors que vous, vous sombrez dans un abîme de détresse. Le contraste est si douloureux, le décalage si grand. C’est pourquoi, un an ou deux après le décès, certains, qui le peuvent, choisissent de partir loin, à l’étranger au soleil, par exemple, pour éviter la nostalgie poignante des jours heureux, le rappel douloureux de l’absence ravivé par l’effervescence des fêtes de Noël, du Nouvel An…
Laissez s’exprimer votre souffrance
Lors de ces célébrations nationales, votre chagrin pourra ressurgir avec une grande intensité. Laissez vos larmes couler, pleurez autant que vous en aurez besoin. Laissez cette vague du deuil ouvrir votre cœur meurtri, autorisez-vous à exprimer votre souffrance. Vous ne serez pas englouti(e) par elle, n’ayez crainte. Elle passera, vous la traverserez comme tant d’autres vagues. Ne fuyez pas l’endroit où vous êtes, accueillez ces moments de déchirement. Cette vague vous laissera sans doute épuisé(e) après tant de sanglots. Mais vous serez debout, au présent, prêt(e) à vivre le prochain jour. Aussi difficile vous semble-t-il face à l’intolérable réalité de l’absence.
Changez les habitudes à court terme
Pas à pas, année après année, vous arriverez à traverser ces moments mitigés de profond désarroi et de joie collective. Changer les habitudes familiales, les lieux de rendez-vous pour les anniversaires, les fêtes ou les vacances pourra vous aider un temps. Vous pourrez ensuite y revenir. L’important est que cela reste fluide, que vous adaptiez vos choix à votre ressenti du moment. Rien n’est figé, inutile de prendre des décisions qui vous engagent sur le long terme. Vous changez à chaque instant. Le choix d’aujourd’hui ne sera peut être pas celui du lendemain.
Autorisez-vous à vivre les moments heureux
Petit à petit, vous vous accorderez la douceur de vivre des moments agréables en vacances ou lors des fêtes anniversaires. Même si vous sentez en vous une douleur sourde tapie prête à surgir. Elle s’exprimera de nouveau sans aucun doute. Vivez pleinement cette peine comme les moments heureux. Ne réprimez pas l’émotion qui se présente à vous, vivez-la. Vous avez le droit d’être heureux, ne vous en sentez pas coupable. Ce n’est pas trahir l’être disparu que de nouveau se sentir vivant(e), présent(e) à la vie. Et si des résistances à vivre ces éclats de lumière joyeuse apparaissent, interrogez-les avec sincérité. Ces freins pourront ainsi se dissoudre pour laisser progressivement le flux de vie pleinement vous traverser.
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CREUX MARIE-LINE
30 Oct, 2022 à 18h37