L’enfant de 2 à 5 ans en deuil - Mieux traverser le deuil

L’enfant de 2 à 5 ans en deuil

17 mai 2019 Image L’enfant de 2 à 5 ans en deuil

À partir de 2 ans, l’enfant est capable de faire des phrases courtes, de dire ses émotions et de faire part des questions qui le préoccupent. Il commence également à avoir une première connaissance de la mort même si cela reste abstrait pour lui. Il a pu voir des insectes et des petits animaux inanimés, il lui arrive de s’attarder autour de ces découvertes qui l’intriguent et l’amènent à s’interroger. Il a pu questionner les adultes de son entourage sur ces découvertes.

Il n’est toutefois pas en mesure de comprendre que quand on est mort, « c’est pour toujours ». Il peut donc attendre longuement le retour d’un être cher disparu.

L’aider à comprendre que « ce n’est pas sa faute »

À cet âge, l’enfant est très égocentrique, il s’imagine responsable de ce qui survient dans son environnement. Ainsi, s’il a eu des pensées négatives à l’égard de son père qui l’avait grondé et que celui-ci meurt brutalement dans un accident, il peut endosser la responsabilité de ce décès.

L’enfant peut alors éprouver une culpabilité aussi écrasante qu’infondée. Pour éviter cela, on parlera avec lui, on l’amènera doucement à prendre conscience de ce qui s’est véritablement passé. La connaissance de la réalité sera pour lui moins horrible et accablante que les scénarios-catastrophes que son imagination n’aura pas manqué d’élaborer en l’absence d’explications.

Se construire une carapace

La réaction d’un enfant de 2 à 5 ans à l’annonce d’un décès peut déconcerter les adultes. L’enfant peut en effet reprendre un jeu ou une activité avec une indifférence incompréhensible et désarmante pour son entourage. En toute logique, les adultes peuvent penser que le petit enfant n’a pas vraiment compris ce qui venait d’arriver…

Cette indifférence n’est qu’apparence. Le jeu et l’activité aident l’enfant à mettre à distance une réalité qui lui est insupportable. Il faut donc lui laisser du temps pour assimiler l’événement, puis, le moment venu, quand il sentira qu’en dépit du décès, il est toujours en sécurité dans son environnement, il exprimera plus clairement sa détresse et son chagrin.

Redevenir un tout-petit

Pour contrer l’angoisse que provoque le décès, certains enfants peuvent par ailleurs « régresser » et manifester le besoin d’être de nouveau considéré et traité comme un bébé. Ils vont ainsi refuser d’utiliser leurs couverts pour manger (alors qu’ils les manipulent très bien) et demander un biberon. D’autres, qui étaient propres, vont soudainement faire de nouveau pipi au lit.

Ces comportements doivent être pris en compte car ils témoignent de l’état anxieux de l’enfant et dénotent un besoin d’attention important… et légitime.

Un fort besoin d’être rassuré

L’enfant peut également exprimer son angoisse et sa détresse sous forme d’agressivité et de violence à l’égard de ses proches. Cette attitude peut s’avérer aussi déconcertante qu’exaspérante pour les adultes qui, eux aussi, souffrent et ont besoin d’être choyés. Ils devront toutefois comprendre que cette agressivité est un symptôme de l’anxiété du petit enfant. Il ressent en effet un fort sentiment d’insécurité quand un parent est plongé dans la douleur ou qu’il reste mutique, distant et qu’il ne se montre pas assez réconfortant. Pour l’apaiser, il est important de parler avec lui, de lui montrer que, même si un être cher s’en est allé, sa sécurité à lui n’est en rien menacée.

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