Profil Peur
Des émotions telles que la colère, la peur, la culpabilité ou le vécu dépressif vont surgir avec intensité pendant votre traversée du deuil, même plusieurs années après le départ de l’être aimé. Cela n’a rien de pathologique, cela signe que le processus de deuil continue patiemment son ouvrage de réparation, de reconstruction. Un jour la douleur s’apaisera, une grande partie de votre peine sera derrière vous. L’important pour vous est de vous autoriser à vivre vos émotions, à les laisser émerger, à leur donner un nom. À faire face à la peur qui se manifeste en vous aujourd’hui, par exemple.
Nous vous proposons de lire ce témoignage de Marc qui va lui aussi de l’avant.
« C’était une souffrance intolérable de retrouver chaque soir la maison vide, sans la présence de ma femme. Je faisais tout pour tenir. Je ne voulais pas en parler autour de moi, j’avais peur de perdre pied, ma douleur était si immense. Un ami de la famille a frappé à ma porte. Nous nous sommes assis, en silence. Puis il m’a fait entendre le dernier message qu’il avait reçu de ma compagne quand elle avait organisé ma fête d’anniversaire. Et là je me suis écroulé. Tout ce que j’avais contenu s’est déversé en sanglots incontrôlables. La présence de cet ami m’a mis en confiance et a fait tomber toutes mes résistances. Avec cette décharge émotionnelle, j’ai réalisé combien je me faisais du mal en contenant ma souffrance, car j’avais peur d’être englouti par elle. J’ai compris que la seule possibilité de sortir du tunnel était d’accepter d’y entrer. »
Tout comme Marc qui a fondu en larmes, nous pensons qu’il est important pour vous d’exprimer l’émotion qui vous étreint, de la vivre sans jugement. D’y plonger en confiance car quoi que vous viviez aujourd’hui le processus du deuil est votre allié, il vous conduira à la cicatrisation de votre blessure.
Une grande partie de vos repères essentiels a disparu avec la perte de l’être cher, la peur voire la panique lentement s’installe. Elle peut s’exprimer par des symptômes physiques d’anxiété (palpitations, gorge nouée, nausées, maux de tête, vertige…). Cette peur renvoie soit à des préoccupations pratiques et matérielles soit à une dimension affective et émotionnelle. Ces appréhensions trouveront leur résolution à mesure que progressera le travail de deuil. Soyez assuré que patiemment cette traversée vous mènera à l’apaisement. Trouver un espace de parole où exprimer cette peur pourra vous aider.