Profil Colère - Mieux traverser le deuil

Profil Colère

15 mai 2019

Des émotions telles que la colère, la peur, la culpabilité ou le vécu dépressif vont surgir avec intensité pendant votre traversée du deuil, même plusieurs années après le départ de l’être aimé. Cela n’a rien de pathologique, cela signe que le processus de deuil continue patiemment son ouvrage de réparation, de reconstruction. Un jour la douleur s’apaisera, une grande partie de votre peine sera derrière vous. L’important pour vous est de vous autoriser à vivre vos émotions, à les laisser émerger, à leur donner un nom. À faire face à la colère qui se manifeste en vous aujourd’hui, par exemple.

Nous vous proposons de lire ce témoignage de Françoise qui va elle aussi de l’avant.

« J’ai perdu mon mari il y a neuf mois. Après avoir traversé une longue période de hauts et de bas, j’étais toujours très fatiguée mais je vivais un moment d’accalmie dans mon immense douleur. Lors d’un dîner avec des amis avec qui nous avions souvent fait du bateau, dans la conversation j’ai tendu des perches pour parler de mon conjoint disparu. Ils m’ont alors conseillé de tourner la page, me disant que c’était malsain de rester dans des pensées tournées vers le défunt. Je suis entrée dans une colère d’une grande violence. Je les ai quittés sur le champ. Face à la société, je voulais me montrer dans la retenue, le silence et la dignité. Mais là c’était trop. En vivant cette colère, j’ai accepté de regarder tous les dépits et frustrations accumulés depuis des mois. Au plus profond de moi, de manière inconsciente, je pensais que c’était anormal d’avoir ce type de sentiment pendant le deuil. »

 

Françoise s’est libérée en laissant éclater sa colère. Nous pensons qu’il est important que vous vous autorisiez vous aussi à vivre cette émotion, même si elle vous semble excessive. Elle peut être de courte durée ou disproportionnée. Dans ce cas elle peut être la révélatrice de tout ce que l’on avait préféré ignorer jusqu’alors.

Insidieuse et rampante ou brutale et explosive, la colère s’exerce contre soi, les autres, les médecins, Dieu, le destin, la personne décédée… Elle peut surgir comme une riposte au sentiment d’abandon, parce que vous n’acceptez pas que l’être aimé vous ait abandonné. La colère a souvent pour fonction de nous protéger de quelque chose de plus douloureux. Quand elle devient envahissante et qu’elle vous semble disproportionnée, elle peut trouver sa véritable source ailleurs. Elle est alors l’arbre qui cache la forêt pour dissimuler une multitude d’émotions. Aller voir au-delà vous permettra de rencontrer une souffrance beaucoup plus intérieure et de soigner d’autres blessures. Cela peut vous mener vers des prises de conscience offrant un éclairage différent sur ce que vous vivez aujourd’hui dans votre deuil.

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