Organiser les obsèques
L’organisation des funérailles est une étape primordiale du deuil. Elle participe à l’intégration progressive de la séparation définitive avec le défunt. Les rituels des obsèques aident à rendre tangible la réalité du décès, ils contribuent au travail de deuil. Cette étape a une double portée : sociale et psychologique (voir Phase 1 du deuil : choc et sidération).
Quelles sont les démarches à accomplir ?
Organiser les funérailles d’un être cher n’est pas un moment facile à négocier pour les proches. Il s’agit en quelques jours de préparer une cérémonie respectant les volontés du défunt (s’il les a communiquées) ou au plus près de ses souhaits si rien n’a été prévu.
Il faudra donc gérer le choix du type de cérémonie (religieuse et/ou civile), le type de transport du corps, les soins mortuaires, le cercueil (ou l’urne), les fleurs, la technique funéraire (crémation ou inhumation), les faire-part, les démarches juridiques et administratives, etc. N’hésitez pas à vous faire accompagner par des proches pour les accomplir.
Le certificat et la déclaration de décès
Vous avez fait venir un médecin, il a constaté le décès et a établi un certificat de décès. En cas de décès accidentel ou de suicide, la famille doit alerter la gendarmerie ou la police. Ce certificat de décès vous sera demandé pour le transport du corps vers une chambre mortuaire ou funéraire, pour effectuer des soins de conservation, et pour la crémation.
Lorsque le décès intervient à domicile, vous devez également effectuer dans les 24 heures une déclaration auprès de la mairie du domicile du défunt qui établira un acte de décès. Les entreprises de pompes funèbres peuvent proposer d’effectuer cette démarche.
Dans le cas d’un décès à l’hôpital, à la clinique ou dans une maison de retraite, c’est l’établissement qui s’en charge.
Le respect des souhaits du défunt
L’une des premières choses à faire est de vérifier si le défunt a indiqué ses dernières volontés (par oral, par testament ou dans une convention obsèques) concernant son choix au sujet des obsèques (crémation ou inhumation) ou d’un don du corps à la science, ou du prélèvement d’organes. Dans 20 % des décès il arrive que le défunt a anticipé son départ en souscrivant un contrat obsèques. Il faudra alors se rapprocher de l’entreprise choisie par le défunt.
Lorsque la personne décédée a laissé des indications sur la manière dont ses obsèques devaient être organisées, sa volonté doit être respectée par ses proche. Dans le cas contraire, la décision incombe à la famille du défunt, ou, à défaut, à ses amis.
Que faire lors d’un décès à l’étranger ?
Si l’un de vos proches est décédé à l’étranger, le consulat ou l’ambassade contacte la police ou la gendarmerie qui vous en informe.
Si vous étiez en présence de la personne décédée à l’étranger : il faut avertir les services consulaires qui transcriront l’acte de décès sur les registres français (indispensable pour faciliter les démarches de succession).
Les services consulaires français pourront aussi vous renseigner sur les démarches à suivre. Ils délivreront une autorisation de transport obligatoire pour le rapatriement par une entreprise de pompes funèbres locale ou française.
Sans assurance préalablement souscrite, les frais de transport demeurent à la charge de la famille.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire Déclarer un décès – Décès survenu à l’étranger.
Le choix de l’entreprise de pompes funèbres
Pour organiser les obsèques, vous allez contacter des entreprises de pompes funèbres.
Entre le décès et les obsèques, ce sont elle qui prendront en charge le convoi, la mise en bière, la fermeture du cercueil, le transport vers le lieu d’inhumation ou de crémation…
Vous pouvez lire notre article Les services funéraires pour en savoir plus sur :
- Les soins et la toilette du défunt
- L’hébergement du corps
- Quelles sont les règles de transport du corps ?
- Les chambres funéraires
- Comment s’effectue la mise en bière ?
- Après la mise en bière
- Financement des frais funéraires
Des obsèques personnalisées
Qu’elle soit religieuse ou civile, la cérémonie d’obsèques, est, depuis déjà quelques années, de plus en plus personnalisée.
Pour les funérailles, toutes les religions observent leur propre rite et selon chacune d’entre elles, la cérémonie se déroule dans le lieu de culte ou au cimetière. Dans certaines religions, comme chez les catholiques et les protestants, cette cérémonie peut être personnalisée, avec le choix des prières, des chants, des lectures ou des musiques déterminés par la famille et l’officiant.
La cérémonie civile a lieu selon les volontés du défunt ou de la famille au cimetière, au crématorium ou dans une salle de cérémonie de l’entreprise de pompes funèbres. Elle est souvent l’occasion de lire des textes ou des discours, parfois d’écouter de la musique en hommage au défunt en alternance avec des moments de recueillement. Elle est souvent organisée avec l’assistance d’un maître de cérémonie, salarié de l’entreprise de pompes funèbres.
Le choix du cercueil
Traditionnellement en bois, le cercueil, obligatoire, se décline aujourd’hui dans d’autres matériaux : le zinc, les matières plastiques et même le carton. Si le cercueil en bois demeure le plus vendu en France, le développement de la crémation a permis l’émergence de ces nouvelles matières.
Quelle que soit la matière, le cercueil doit avoir quatre poignées, une cuvette biodégradable pour l’étanchéité et une plaque fixée sur le couvercle indiquant les nom et prénom, les années de naissance et de décès du défunt.
L’avis d’obsèques
L’avis d’obsèques dans la presse est le moyen le plus efficace de faire connaître le décès d’un proche et d’inviter aux obsèques les personnes qui l’ont connu. Sa rédaction et la transmission aux journaux choisis sont des prestations proposées par l’entreprise de pompes funèbres.
L’avis d’obsèques comporte en premier lieu les noms des proches, puis l’identité du défunt, parfois les circonstances de son décès. Viennent ensuite la date, le lieu et l’heure de la cérémonie, puis les souhaits concernant les fleurs, couronnes ou dons éventuels. Il est d’usage de faire paraître un avis de remerciements quelques jours plus tard.
Une cérémonie dans la plus stricte intimité n’empêche pas une parution dans la presse, y compris après la cérémonie.
La question des indigents
Lorsque le défunt n’a pas de famille, que le corps n’a pas été réclamé ou que ses obsèques ne peuvent être financées, il est inhumé dans le carré des indigents, appelé autrefois « fosse commune ». Les frais d’obsèques, cérémonie et inhumation, sont alors pris en charge par la commune du lieu de décès. Dans de rares cas, certaines personnes demandent pour des raisons personnelles d’y être enterrées.
Le défunt est inhumé dans un caveau sans nom et sans pierre tombale. Au bout de 5 ans, s’il n’a pas été réclamé par ses proches, le corps est exhumé et incinéré.
Le choix de la pierre tombale
Si le défunt n’a pas exprimé de souhait particulier, les proches choisissent un monument correspondant à sa personnalité. Lieu de recueillement, la pierre tombale est un choix très important.
Les marbriers et les entreprises funéraires proposent un vaste choix de pierres tombales. En marbre ou en granit – les deux matières les plus résistantes au temps et permettant une large gamme de couleurs – la tombe peut être une simple dalle ou être rehaussée verticalement d’une stèle.
Personnalisable, elle est le plus souvent gravée du nom, prénom, dates de naissance et de disparition du défunt. Une épitaphe ou une photo de la personne disparue peuvent être ajoutées.